Faisait partie du diocèse de Glandèves et de la viguerie d’Annot, aujourd’hui dans le canton d’Annot. A près de 1000 mètres d’altitude, le village, isolé, a cependant accueilli plus de 1000 habitants en 1765 malgré sa faible superficie (1167 ha) et un terroir difficile. Les sources médiévales sont succinctes, à commencer par un certain Guillelmus de Bravio cité comme témoin en 1147 par le cartulaire de Lérins (n° CIV, p. 96), puis par l’ecclesia de Bravibus en 1376 (Pouillés, p. 265). L’Atlas historique (p. 166) avance que la communauté dépendait de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, puis des comtes de Provence, mais sans apporter de renseignements plus précis.

R. Collier (p. 378) atteste que l’église paroissiale, sous le titre de saint Martin de Tours, date de 1834. Mais on ne sait s’il s’agit d’une construction nouvelle ou de la réfection d’un édifice plus ancien. A cette date la population a perdu 450 habitants par rapport à 1765 et il est plus probable que c’est au milieu du XVIIIe siècle que l’église fut (re)construite. De 1858 à 1892 deux chapelles rurales sont citées, mais exposées à l’humidité. A partir de 1876, une est en bon état, l’autre non (1).

70. Chapelle Notre Dame du Serre

Cette chapelle, isolée, semble avoir desservi les hameaux du Serre et du Villard à un moment où le village de Braux n’était pas encore constitué. Quand une nouvelle église dédiée à saint Martin est érigée dans le village, Notre-Dame devient alors une simple chapelle. Les visites pastorales du XIXe siècle citent seulement deux chapelles rurales, dont l’une est en bon état et l’autre non. Ce n’est qu’en 1919 que l’on apprend que la chapelle dédiée à la Vierge, avec une cloche, est en bon état. Elle l’est toujours.

71. Chapelle Sainte-Madeleine

Il s’agit de la deuxième chapelle citée en même temps que la précédente et ce n’est qu’avec la carte de Cassini que l’on découvre sa titulature. Les biens de la chapelle sont vendus le 10 février 1791 à Gaspard Domenge et Auxile Gras pour 400 livres (ADAHP 1 Q 5). En 1919, la chapelle de Sainte-Madeleine est en très mauvais état. De 1858 à 1919, elle est signalée soit humide, soit en mauvais état (2). Elle a été restaurée depuis.

Synthèse

Notre-Dame du Serre peut être la première paroisse, ayant précédé celle du village. Le Villard évoque un habitat déserté et détruit dont Notre-Dame aurait pu être l’église paroissiale.


(1) Visites de 1858, 1866, 1870, 1876 (2V 86), 1884 et 1891 (2 V 93).

(2) Visites pastorales de 1858, 1866, 1870, 1876 (2 V 86), 1884, 1891 (2 V 93), 1912 et 1919 (2 V 95).

  • À propos de l'auteur : Daniel Thiéry