Historique
Découvert et fouillé en 1876 par le docteur Olivier (Olivier 1977), médecin à Montauroux. Fouillé à plusieurs reprises et notamment par Goby en 1929 (Goby 1930), cité par Cotte en 1924, Daniel en 1960 et Courtin en 1962.
Description
Il s’agit d’une structure longue de 3m et large de 2m formée de 5 grandes dalles de grès séparées par des murets de pierres sèches ; deux d’entre elles encadrent une ouverture prolongée par un couloir de 4 m de long environ orienté vers l’Ouest , vers le soleil couchant. Une dalle est disposée en travers de la chambre funéraire et partage cette dernière en 2 parties égales . Le dolmen est enserré dans un tumulus fait de pierres et de terre, de 26 m de diamètre et de 1,80 m de hauteur. La dalle de couverture a disparu
Le dolmen de la Verrerie Vieille en cours de fouilles, cliché Paul Goby 1929
Les fouilles du Dr Olivier en 1876
Dans le Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan 1876 t. 11, le Dr Olivier souligne l'importance du tamisage lors de sa fouille du dolmen de la Verrerie Vieille pour ne pas passer à côté de petits objets enfouis dans la terre, qui auraient pu être confondus avec le sol. Ce procédé lui permet de découvrir divers artefacts, notamment des perles en cuivre ou en bronze, des pendeloques en cristal de roche et en coquille, et des aiguilles en cuivre. Il trouve également des éclats de silex, dont certains présentent une fine dentelure, contemporains de l’âge du bronze et du fer, ainsi qu’une hache en pierre polie.
Le dolmen présente une architecture composée de trois pierres principales, et, au fur et à mesure des fouilles, Olivier découvre que la tombe était divisée en deux compartiments presque égaux. L'un semble avoir été utilisé pour enterrer les corps tandis que l’autre aurait servi d'ossuaire. Il constate que les ossements sont beaucoup plus nombreux dans le compartiment sud-est, formant une sorte de « terreau jaunâtre ». Les vestiges animaux sont relativement rares, avec seulement quelques restes identifiés, notamment une mâchoire de petit carnassier et une côte de bœuf ou de cheval.
Parmi les autres objets retrouvés, on note également deux pendeloques en grès tendre, trois aiguilles (dont deux en cuivre et une faite avec une canine de carnassier), ainsi que des plaques en cuivre portant des traces d’ornementation. Olivier observe que ces plaques étaient probablement utilisées pour recouvrir des objets en bois, comme des fourreaux de poignards, mais qui ont été détruits par le temps et l’humidité. Enfin, le Dr Olivier conclut que, bien que les objets trouvés puissent nous sembler modestes, ils représentaient probablement des objets de luxe pour les constructeurs de ce dolmen.
Mobilier et restes humains
Le dolmen contenait les restes d’une trentaine d’individus.
Le mobilier comprenant le matériel récolté par Olivier et Goby comprend :
1 grande lame de silex
1 pointe foliacée biface de 12 cm de long
1 petite hache polie en roche verte
16 flèches foliacées à retouches bifaciales
2 cristaux de quartz hyalins percés
pendeloques arciformes en test de mollusque en calcaire et stéatite
1 perle tubulaire en stéatite et renflement médian
1 anneau en stéatite
1 fragment de brassard d'archer en schiste de forme rectagulaire à 2 perforations
2 alènes bipointes de section carré en cuivre
2 pointes bifides en cuivre
1 bol en céramique non décorée, à fond rond, avec une anse en ruban (hauteur 9 cm, diamètre 13 cm)
Le matériel du dolmen de la Verrerie Vieille (fouilles Olivier) à l'exclusion des documents figurant dans le haut de la planche, cliché Paul Goby 1929
Goby fait mention du tumulus de la Verrerie Vieille à 300m au sud du dolmen, il aurait recueilli au cours des fouilles "quelques ossements humains, des poteries grossières, deux silex genre grattoirs". Ce tumulus est aujourd'hui détruit.
Le site du Jas de la Maure (d'après un article publié dans les mémoires de l'IPAAM, t. 58, 2006)
A 300 m environ au Sud du dolmen se trouve un petit bois au milieu des champs dans lequel on note la présence de vestiges mégalithiques.