

Anciennement pillés, fouillés et refouillés, on sait qu’ils ont abrité au moins les restes d’une vingtaine de personnes, ce qui paraît peu au regard de ceux étudiés plus récemment et mieux préservés comme celui de Roquefort les Pins où furent inhumés pas moins de 172 individus.
Alors oui, il n’y a pas que des dolmens en Bretagne et le plus grand du département, celui de Colle-Basse se trouve à Saint-Cézaire.
La forêt de pins qui se trouvait ici a été emportée par un incendie en 2017. Aujourd’hui, ce monument dégagé reste exposé, fragilisé. Des pierres s’éboulent, des végétaux poussent et risquent de bousculer à terme les petits murets. Des personnes maltraitent le site involontairement ou non, ignorant parfois simplement de quoi il s’agit.
Pour avoir visité des dolmens à l’étranger ou ailleurs en France, on observe parfois des signalétiques, des mesures de protection, une valorisation de ces sites préhistoriques. Ce n’est pas le cas pour les dolmens de notre département.
On a sorti de leur sommeil ces vestiges bâtis par nos ancêtres il a plus de quarante siècles, vidé leur contenu, brisé des dalles de couverture pour les fouiller plus facilement. Je me dis souvent que ces monuments mériteraient un peu d’attention, un peu d’entretien, pour garantir leur pérennité, et pouvoir les transmettre aux générations futures. Ce sont quand même les plus vieux édifices bâtis de main humaine sur notre territoire, ils ont traversé les millénaires et il y a quelque chose d’émouvant à toucher ces pierres en place, à ciel ouvert. S’asseoir au milieu de ces vestiges anciens et imaginer la vie de ceux qui étaient là bien avant nous.


Le dolmen en cours de fouille / G. Sauzade SRA DRAC