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Vérification de la localisation du tumulus de la Sarrée (06620 Le Bar-sur-Loup)
Voici le déroulé d’une petite enquête destinée, non pas à découvrir quelque chose, mais à confirmer l’emplacement d’un tumulus, celui de la Sarrée sur la commune de Bar-sur-Loup.
Lire la suite : Le Tumulus de la Sarrée (06620 Le-Bar-sur-Loup)
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- Écrit par : Laurent Del Fabbro
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Classement par liste de 1889 au titre des Monuments Historiques
Nommé Dolmen de Colle Basse III par A. De Maret.
Localisation
L'accès s'effectue par le chemin de la déchetterie, puis suivre un sentier balisé bleu, qui monte au N - NE ou bien le chemin du Brusquet en empruntant le sentier qui part en face au poteau vers le nord. On traverse des zones encombrées d'arbres tombés (ceci en mars 2009) on peut repérer sur la droite aprés 2-300 m un petit cairn et le dolmen dans la végétation, le tumulus est un peu plus dur à trouver, au nord, bien envahi de feuilles mortes, mais qui montre un tertre visible. (informations A. Chabaud) (dolmen mentionné sur les cartes topographiques IGN au 25 000)
Historique et description
Découvert et fouillé en 1866 par Bourguignat en une journée de manière hâtive, ce dernier réalise un croquis et un plan du mégalithe (cf ci-dessous). "Je n'ai pu trouver, en les déblayant, qu'un amas confus de terre, de pierres, de poteries brisées, d'ossements fracturés, dénotant une profanation sottement exécutée..." (l'article de Bourguignat est en téléchargement intégral à la rubrique documentation en ligne -> préhistoriens locaux)
1876, Relevé Bourguignat : Croquis de gauche - longueur 2,30 m largeur 1,80 m, profondeur de la chambre sépulcrale = 2 m, A : entrée.
Croquis de droite : Etat actuel de ce dolmen, vue prise du midi au nord
Le dolmen fut fouillé en 1876 par de Maret (dolmen de Colbas III), puis par Paul Goby en 1900 et 1904. Ce dernier précise que la dalle de couverture reposait brisée en fragments épars sur le tumulus. D'après ses dires, elle reposait autrefois entre les orthostates nord et sud de la cella, entre les dalles est et ouest plus hautes.
1906, relevé par Goby
Le tumulus de forme circulaire mesure 11 m de diamètre. La cella, rectangulaire (1,38 m x 1,47 m) est formée de cinq dalles de calcaire(Bathonien) : une dalle de chevet, de champ, débordant largement sur les côtés , les côtés nord et sud sont formés par deux dalles placées à plat et ayant au dessous et au dessus des murets en pierres sèches. L'entrée (74 cm de large) est délimitée par deux piliers. Le couloir de 2m x 1m est formé par deux dalles et des murets.
1905, la fouille du Dolmen de Serre Dinguille par Paul Goby
Les fouilles ont livré des ossements humains, deux fragments de haches polies, deux perles olivaires en bronze (ou cuivre), un fragment de bronze, deux perles en dentalium, plusieurs éclats de silex. La céramique comprend des tessons lisses, des tessons ornés de "rayures" (De Maret), un tesson "semblable à ceux ornés de points en creux recueillis au dolmen du Coulet de Stramousse" (Goby) c'est-à-dire probablement à décor campaniforme au peigne, des tessons à pâte micacée.
En 1970, Sauzade fouille à nouveau le mégalithe et y trouve une pendeloque en roche verte, d'un type inédit en forme de huit (21 x 16 x 4 mm), trois fragments de poterie campaniforme décorées de lignes parallèles remplies d'incisions en coup d'ongles, onze perles en coquille de dentales dans la chambre et dans le couloir, et un bord avec mamelon. Une moitié de bracelet et en verre bleu noir uni, de section semi ovalaire, daté de la Tène III, provenant de ce dolmen se trouve dans la collection Goby au musée d'histoire de Provence à Grasse.
1970, fouille G. Sauzade, à gauche le dolmen avant la fouille, à droite en cours de fouille.
1970, le dolmen en cours de fouille (Photos G. Sauzade)
1970, mobilier de la fouille sauzade, de gauche à droite, pendeloque en roche verte, 11 perles en coquilles de dentales, bord de gobelet ou vase campaniforme
Michel Gourdon à trouvé une pointe de flèche bifaciale dans les déblais en 1975. Il m'a précisé que l'armature de flèche est de type foliacée, d'environs 5 cm x 3cm, en silex de couleur blond. S'il retrouve un cliché de cette armature, je le publierai ici.
1974 Dolmen de Serre Dinguille (Photos M. Gourdon)
doc 3 : un plan du dolmen réalisé par Michel Gourdon en 1974
doc 4 : un plan du dolmen réalisé par Jean Courtin en 1974
Le matériel archéologique date du Chalcolithique final (civilisation du vase campaniforme) avec des traces de réutilisation à l'Age du fer.
dolmen de s... |
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Dolmen de Serre Dinguille en 2009 (A. Chabaud) |
En 2009, Alain Chabaud me fait parvenir des clichés du dolmen de Serre Dinguille. On constate que la structure est fortement menacée par la progession du couvert végétal. Un pin de taille respectable est implanté derrière la dalle de chevet et menace la chambre à plus ou moins brève échéance. On note aussi des dégradations anthropiques : le pilier gauche à l'entrée du couloir est fracturé et se trouve à présent dans la cella.
Ce mégalithe, classé Monument Historique, a traversé plus de 40 siècles pour parvenir jusqu'à nous : les dolmens sont les plus vieux monuments bâtis de main d'homme encore visibles in situ dans notre région. Un simple débroussaillage ponctuel suffirait à garantir un minimun de visibilité et éviter certaines dégradations d'origine naturelle. Des département et communes voisins ont compris l'intérêt de mettre en valeur ces derniers témoins de la préhistoire en fléchant les accès, nettoyant les sites, et en diffusant des informations. Il est regrettable qu'ici rien ne soit fait en ce sens.
Bibliographie
GASSIN Bernard
Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, p. 106, CNRS, Paris, 1986
SAUZADE Gérard
Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint-Cézaire, BAP, N°4 - p. 79, 1979
GOURDON Michel
Le Néolithique et l'Age du bronze dans les Alpes-Maritimes, mém. de maîtrise d'histoire, université de Nice, 1975
ARNAL G.B. et alii
Types de parures du Chalcolithique, Et. Préh., N° 10-11, p. 17, 1974
COURTIN Jean
Le Néolithique de la Provence. Mém. de la S.P.F., T. XI, p. 209, 224, 1974.
GOBY Paul
Les dolmens de la Graou et de Lou Serre Dinguille, Congrès A.F.A.S, Lyon, 1906.
CASTANIER Paul
Histoire de la Provence dans l'antiquité, T. 1, la provence préhistorique et protohistorique, p. 224, 1893.
BOURGUIGNAT J.- R.
Monuments mégalithiques de Saint-Cézaire, près Grasse - Mem. Soc. des Sc. Nat. et Hist. des Lettres et Beaux Arts de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse, t. V, 1875.
MARET A. de
Les dolmens de Saint-Cézaire, Materiaux pour l'Histoire Primitive et naturelle de l'Homme, t. VIII, 1887.
MARET A. de
Le dolmen de Colbas près de Saint-Cézaire, (Alpes-Maritimes), fouillé le 3 mars 1876, Congrès Archéologique de France, Arles, 1876.
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- Écrit par : Laurent Del Fabbro
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Situé sur un petit mamelon au sud de l'ancien chemin de Saint-Cézaire à Cabris et à 800 mètres au sud-est en contrebas des dolmens de Colle Basse 1 et Colle Basse 2.
1971, fouilles et photos G. Sauzade
1971, fouilles et photos G. Sauzade
2004, photo J.-J. Napoule
Historique et description
Fouillée par Casimir Bottin vers 1875, refouillé par Gérard Sauzade en 1971. La sépulture à vraisemblablement été découverte par Bourguignat en 1866, comme l'une des deux tombes découverte "sur la colline du Défent", l'autre étant le Dolmen de Serre D'Inguille. La tombe en blocs de Colbas 3 a été visité également par Emile Rivière en 1879.Il existe une confusion sur la dénomination de ce mégalithe entre divers auteurs. (cf Atlas N°81 Gassin)
La tombe se compose d'un petit tumulus, avec une chambre formée de 7 blocs, en fer à cheval et ouverte à l'ouest selon Bottin., circulaire selon Sauzade.
Le matériel archéologique
Bottin mis au jour un matériel peu abondant : quatre squelettes, quelques tessons, une molaire de cheval, quatre dents de chèvre, quelques os brûlés, quelques éclats de silex.
Le site est datable du Chalcolithique.
Bibliographie
GASSIN Bernard, Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986.
BOURGUIGNAT Jean-René, Monuments mégalithiques de Saint-Cézaire, près Grasse, Mémoire de la société des Sciences Naturelles et Histoire, des Lettres et Beaux-Arts de Cannes et de l'arrondissement de Grasse, t. V, 1875.
COTTE V., Documents sur la préhistoire de la Provence, Aix, t. IV, 1924CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, t. XI, p. 92COURTIN Jean, Le néolithique de la Provence, Mém SPF, t. 11, 1974SAUZADE Gérard, Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint-Cézaire, 1979.
RIVIERE Emile, Nouvelles recherches dans les Alpes Maritimes en 1879, Congrés AFAS, 1880
RIVIERE Emile, De l'antiquité de l'homme dans les Alpes-Maritimes, 1887
BOTTIN CasimirMémoire sur neuf tumuli de la période néolithique, in Ann. Soc. Lett., Sc. et Arts des A.M., T. X, p. 426-445.
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- Écrit par : Laurent Del Fabbro
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Situé à une cinquantaine de mètres au sud-ouest du dolmen de Colle Basse 1
Historique et description
Fouillé par A. de Maret en 1876, refouillé par Gérard Sauzade en 1969.
Restauré lors d'une opération menée par l'Institut d'Etudes Niçoises / Conseil Départemental 06 en 1998.
Il est formé de quatre dalles de chant, une dalle plate couchée à l'intérieur de la cella, on distingue un vague couloir. Le tumulus mesure 5,50 m de diamètre, une dalle à plat à quelques mètres est probablement un élément de couverture.
Photo L. Del Fabbro en 2021
Le matériel archéologique
De Maret mis au jour quelques ossements humains, un humérus de lièvre et une première phalange de cheval.
Le dolmen en 1974. Photo M. Gourdon
Le relevé effectué en 1974 par M. Gourdon
Le dolmen en 1997 avant l'opération de mise en valeur IEN/Département 06 et le résultat toujours visible en 2004
Bibliographie
GASSIN Bernard, Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986.
MARET A. de, Les dolmens de Saint-Cézaire, Matériaux t. VIII, 1877
COTTE V., Documents sur la préhistoire de la Provence, Aix, t. IV, 1924
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, t. XI, p. 92
COURTIN Jean, Le néolithique de la Provence, Mém SPF, t. 11, 1974
SAUZADE Gérard, Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint-Cézaire, 1979.
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Situé à 3,5 km à l'est/nord-est de Saint-Cézaire, au quartier du Bois d'Amon, sur un replat à 595 m d'altitude. Découvert par Bourguignat en 1866, fouillé par A. De Maret le 3 mars 1876, par P. Goby en 1900 et G. Sauzade en 1971. inscription MH / arrêté du 26avril 1989 (cad. B1 282). 50 m au sud-ouest se trouve le dolmen de Colbas 2 ou Colle Basse 2, restauré lors d'une opération menée par l'Institut d'Etudes Niçoises / Conseil Départemental 06 en 1998.
Historique et description
C'est le plus grand dolmen des Alpes-Maritimes. Selon les termes de Bourguignat en 1866 "...le plus important du pays. Ce dolmen que je regrette beaucoup de n'avoir pu examiner est immense, et se trouve construit, aux dires de mes guides, en pierres vraiment colossales".
31 mars 1892, photo prise par James Jackson. Légende : "Ruines du grand dolmen de Buidamon, de l'époque du bronze, dans les dolomies du jurassique inférieur, à 6 km E-NE de St-Cézaire. Vue prise du pied du dolmen. |
La cella (1,80m x 1,60m) est formée de 5 dalles complétées, entre les piliers de l'entrée et les dalles latérales, par des murets de pierres sèches. Les piliers de l'entrée mesurent 1,87 m et 1,65 m. Ils s'ouvrent à l'ouest-nord-ouest sur une antichambre, longue de 2 m et large de 80 cm, formée par deux dalles au nord et au sud, limitée à l'ouest par un seuil d'une hauteur de 60 cm, prolongé par un couloir de 3 m de long sur 95 cm de large. Ce dernier est formé d'un muret en pierres sèches au nord, d'une dalle et d'un muret au sud.
Lorsque De Maret fouilla le dolmen, l'antichambre était séparée de la cella par un seuil formé de deux pierres, l'une à plat et l'autre, verticale reposant sur la première, haute de 70 cm. Le tumulus mesurait 13 m de long sut 10 m de large et 1 m de hauteur et De Maret remarque qu'il est ceinturé de gros blocs alignés : "il est probable qu'un cercle devait ainsi entourer le monument, comme un cromlech, dont les pierres seraient simplement mises à plat sur le sol." (cf doc. 1)
De Maret précise : "La table (de couverture) qui avait glissé et qui reposait simplement sur la pierre du fond avait 1,80 m de long sur 1,50 m de large, d'un côté et de l'autre. Primitivement, elle devait porter seulement sur la convexité dont nous avons parlé (en fait sur le sommet de la dalle de chevet) et sur les deux piliers de la porte, laissant en dessous à gauche et à droite, un vide de 50 cm. A mon grand regret, j'ai été obligé de la briser, n'ayant pu la faire enlever et désirant fouiller, l'intérieur de la cella et du couloir...." (cf doc. 1, plan en coupe)
Doc. 1, le relevé de A. De Maret (on distingue la dalle de couverture encore intacte dans la cella)
On ne peut que regretter, qu'il en ait été ainsi pour plusieurs mégalithes du secteur, comme celui des Puades par exemple, dont la dalle de couverture dépassait les 4 tonnes. Aujourd'hui, dans le département des Alpes-Maritimes, plus aucun dolmen ne dispose de sa dalle de couverture en place. Il faut se rendre dans le département voisin pour pouvoir en observer dans leur état d'origine, comme au dolmen des Adrets à Brignoles. Ceci est le fruit du travail de personnes qui ont contribué à restaurer ces mégalithes : Barge-Mahieu Hélène, Programme de classement, restauration, mise en valeur, Bilan Scientifique 1992, S.R.A. DRAC-PACA. La dalle du dolmen de la Verdoline à Saint-Vallier repose près du monument, sur le tumulus. Elle semble être à peu près intacte et pourrait être remise en place dans le cadre d'une opération de restauration.
Dolmen de Colbas 1, J. Courtin, 1960
1971, les fouilles menées par Sauzade (photos G. Sauzade)
Le relevé réalisé par G. Sauzade
1974 : Photos M. Gourdon
2017 : un incendie dévaste 53 ha du secteur ouest du Bois d'Amon et traverse le site des dolmens de Colle Basse (photo D. R.)
Janvier 2023, le tumulus reste bien visible après l'incendie de 2017 (photo L. Del Fabbro)
Le matériel archéologique
De Maret distingua 2 couches, l'une formée de terre noire, contenant de nombreux ossements humains, parfois entiers, au dessous de laquelle se trouvait un pavage irregulier de pierres plates du côté gauche (nord ?) de la cella seulement. La deuxième couche, au dessous du pavage, contenait des ossements humains très fragmentés dans une terre rouge. Il signale aussi des traces de feu, dans la cella, à droite et à gauche de l'entrée.
Doc. 2 le matériel archéologique découvert par A. De Maret
De Maret indique que "la sépulture avait été certainement violée à une époque reculée car rien n'y était en place". D'autres préhistoriens de l'époque ont remarqué ce désordre habituel dans les sépultures collectives, qui bien souvent ont connu de multiples réutilisations, perturbant ainsi les dépôts précédents. Dans le cas du dolmen de Colbas 1, Sauzade a receuilli lors de sa fouille une monnaie italienne de 1639, qui confirme l'obdervation de De Maret. De Maret recueille de nombreux ossements humains, 597 dents et Paul Goby une cinquantaine de dents dans les déblais.
Le mobilier comprenait une pendeloque à ailette en os, une perle olivaire en métal (bronze ou cuivre), de tessons inornés (De Maret), de 5 perles en stéatite et d'un pièce de monnaie du XVII ème siècle (Sauzade). De Maret signale un humérus de lièvre et une incisive de porc.
La pendeloque à ailette et les perles en stéatite évoquent le chalcolithique ancien, tandis que la perle métallique pourrait être plus récente (Chalcolithique récent ou Bronze ancien, Gassin)
La pendeloque à ailettes globulaires (doc 2. F.2) est largement recensée dans le Sud de la France (Bordreuil, 1966 ; Barge, 1982 ; Barge et Bordreuil, 1990-1991 ; Costantini, 1990 ; Philippon 2002). Elle est également présente dans le Jura (lacs de Chalain et Clairvaux) (Voruz, 1985 ; Pétrequin 1988 ; Barge et Bordreuil, 1990-1991). Quelques exemplaires sont aussi connus en Suisse (Bordreuil, 1966 ; Archéologie fribourgeoise 1982 ; Barge et Bordreuil, 1990-1991 ; Ramseyer 1995), en Italie, en Espagne, ensuite à Malte où là, uniquement, la parure est en roche verte (Barge et Bordreuil, 1990-1991).Les avis partagés des auteurs sur l’interprétation symbolique font référence aux organes sexuels masculins pour la majorité d’entre eux, bien que cette interprétation ait été « farouchement combattue par A. et G. de Mortillet en 1881 ainsi que D. Garrod et D. Bate en 1937 » selon M. Bordreuil (1966) et aux attributs sexuels féminins -représentant les seins- pour L. B. Bréa en et F.-X. de Jaurégui en 1948 (morphologie qui évoque la polymastie lorsque les pendeloques possèdent trois ou quatre lobes), selon M. Bordreuil (1966). L’outillage préhistorique qui a servi à produire les pendeloques à ailettes est impossible à détecter. L’idée d’utiliser des micro-perforateurs se rapprochant du microlithe de Clairvaux (Pétrequin 1988), pour perforer les pendeloques en forme de hache (Pauc et al., 2004), a été reprise pour les pendeloques à ailettes. La reconstitution plausible et les traces obtenues sur le matériel lithique donnent quelques indications non négligeables. Références : PAUC P., MOINAT P., REINHARD J. 2005 : Description de la fabrication expérimentale du grain d’enfilage en akène de Lithospermum de type 2 et de la pendeloque à ailettes globulaires. R. Tichy (SEA) & R. Paardekooper (EXARC) directeurs, euroREA 2, Society for Experimental Archaeology Hradec Králové, Czech Republic and EXARC, p. 40-54.
Bibliographie
GASSIN Bernard, Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986.
BOURGUIGNAT Jean-René, Monuments mégalithiques de Saint-Cézaire, près Grasse, Mémoire de la société des Sciences Naturelles et Histoire, des Lettres et Beaux-Arts de Cannes et de l'arrondissement de Grasse, t. V, 1875.
GOBY Paul, Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF, Vannes, 1906
MARET A. de, Dolmen de Colbas près de Saint-Cézaire (Alpes-Maritimes), Congrès Archéologique de France, XLIIIe session, Arles, 1876.
MARET A. de, Les dolmens de Saint-Cézaire, Matériaux t. VIII, 1877RIVIERE Emile, Nouvelles recherches dans les Alpes Maritimes en 1879, Congrés AFAS, 1880
RIVIERE Emile, De l'antiquité de l'homme dans les Alpes-Maritimes, 1887
CASTANIER Paul, Histoire de la Provence dans l'antiquité, t. I, La Provence Préhistorique et protohistorique, Paris-Marseille, 1893
GOBY Paul, Sur les poteries dolméniques de la région de Grasse, 2ème CPF, Vannes, 1906
GOBY Paul, Présentation de diverses photographies inédites du Dolmen de Colle-Basse à Saint-Cézaire, Congr des Sociétés Savantes de Provence, Marseille, 1906
COTTE V., Documents sur la préhistoire de la Provence, Aix, t. IV, 1924
COURTIN Jean, Les dolmens à couloir de Provence orientale, l'Anthropologie, t. 66, 1962
RIQUET R., GUILAINE J., COFFYN A, Les campaniformes français, Gallia Préhistoire, T. VI, 1963
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, t. XI, p. 91-92, 1968
COURTIN Jean, Le néolithique de la Provence, Mém SPF, t. 11, 1974
GOURDON Michel, Le néolithique et l'Age du Bronze dans les A.-M., mém. de maîtrise d'histoire, Université de NIce, 1976.
SAUZADE Gérard, Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint-Cézaire, 1979.
AMBERT P., Le coffre de Combe Marie à la Livinière (Hérault) et les sépultures à incinération pré-hallstatiennes du Midi de la France, Gallia Préhistoire, 1976
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Pas d'information précise, ce dolmen figure dans les archives de M. Gourdon
1976 : photo M. Gourdon
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A la lecture des publications anciennes, il existe une confusion avec plusieurs mégalithes du secteur : le dolmen de l'Aspe ou des Bernard, la tombe en bloc du Brusquet ou de Pisso-Can et le Dolmen du Brusquet.
Paul Goby en 1906 dans son "Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse", énumère les dolmens de l'Aspe, des Bernards, du Brusquet ou Pisso-Can.
En 1929, dans sa publication "Les dolmens de Provence", il évoque les dolmens de l'Aspe et du Brusquet ainsi que le tumulus du Brusquet "d'un type plus petit formé de dalles basses". Même si la dénomination varie, il existe bien pour lui trois mégalithes dans ce quartier de Saint-Cézaire.
Sauzade en 1979, pense à tord que le dolmen de l'Aspe (ou des Bernards) et celui du Brusquet ne font qu'un.
En 1970, Cheneveau évoque une tombe en blocs à propos du Dolmen des Brusquets, il fait vraisemblablement une confusion avec cette sépulture qui existe parallèlement au dolmen. Il situe cette dernière à l'est / sud-est de la route de Spéracedes à Saint-Cézaire et précise qu'elle a été détruite par la maison de retraite en 1970. Or, la sépulture détruite à cette époque se trouvait à l'ouest de la route.
Les documents transmis par Michel Gourdon sont clairs à propos de ce site. Il existe bien un "dolmen du Brusquet" qui n'a visiblement aucun point commun avec le dolmen de l'Aspe (ou des Bernards) et la tombe en blocs de Pisso-Can, détruite en 1970. M. Gourdon affirme que le dolmen était encore présent lorsque l'unité de retraite Riviera était en place, il a effectué ses relevés en 1974.
Doc 1 : photographie du Dolmen du Brusquet réalisée en 1974, M. Gourdon
Différents clichés de ce monument et une topographie nous montrent une petite structure comprenant une cella longue de 2 m et large de 1 m, formée de 2 dalles (est et sud) et de 3 blocs (deux au nord et un au sud). Deux piliers délimitent une entrée formant petit couloir à l'ouest / sud-ouest.
Doc 2 : relevé de la structure effectué par M. Gourdon
Les prospections effectuées par Gassin dans les années 80 n'ont pas permis de localiser le dolmen.
Bibliographie
GOBY Paul, Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF Vannes, 1906
GOBY Paul, Les dolmens de Provence, XI congrès Rhodania Cannes Grasse, 1929
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, t. XI, p. 93, 1970
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, mise à jour N°1, t. XIII, p. 69, 1970
GOURDON Michel, Le néolithique et l'Age du Bronze dans les A.-M., mém. de maîtrise d'histoire, Université de NIce, 1976.
SAUZADE Gérard, Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint-Cézaire, 1979.
GASSIN Bernard, Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, p. 101, CNRS, Paris, 1986.
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Pas d'information
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Un groupe de 4 menhirs découverts en 1987 par Jean Courtin à l'occasion d'un défrichement.
Trois des quatre menhirs sont de forme ovale (1,50 m de haut pour 0,60 m de large et 0,50 m d'épaisseur).
L'un est renversé. Le quatrième est de section quadrangulaire