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Localisation et accès
Description
La structure est érigée au centre d'un tumulus ovalaire de 10,50 m (axe nord-sud). La chambre de 1,50 m X 1,30 m est délimitée par trois dalles en calcaire local dressées sur ses côtés nord, est et sud. La dalle sud, 2 m X 2,80 m, plus longue, dépasse à l'est la dalle de chevet. Un des piliers situé à l'origine à l'entrée de la cella, se trouve désormais couché dans cette dernière. L'entrée s'ouvre à l'ouest sur un couloir de 3 m de long et un peu plus d'1,20 de large. Il est formé d'une dalle et de murets en pierre sèche. Certains blocs se trouvant à l'heure actuelle sur le tumulus sont vraisemblablement des éléments de ce couloir. Un bloc imposant gîsant sur le tumulus correspond à ce qui devait être la dalle de couverture du monument.
Relevé du dolmen par M. Gourdon, 1974.
Dolmen de la Colette dans les années 50, crédits J. Luzi (SIIVU)
Les clichés suivants pris en 1974 par M. Gourdon nous montrent une structure déjà affectée par les actions anthropiques. La végétation, quand à elle, restant peu invasive sur le site. On note toutefois la présence d'un chêne pubescent sur le tumulus, discret dans les années 70 et qui 40 ans plus tard occupe une place plus importante.
Dolmen de La Colette en 1974. M. Gourdon |
Historique et matériel archéologique
Le monument a été fouillé par Chiris.
Le matériel archéologique comprend 2 perle à ailettes, des perles discoides, une dent percée et une perle olivaire. Ce mobilier évoque le chalcolithique.
Selon M. Gourdon, des pointes de flèches, des grattoirs et des perles en schistes auraient été également mis au jour.
Le Dolmen des Claps a pour particularité de disposer d'un tumulus en relatif bon état, que l'on distingue facilement ce qui n'est pas le cas de nombreux autres mégalithes du secteur dont les tumulus sont très souvent occultés par la végétation. Malheureusement, la structure du dolmen est dégradée, et ce n'est pas ici une exception à la règle.
Bibliographie
GOBY Paul
Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF Vannes, 1906
COTTE
Documents sur la Préhistoire de la Provence, t. IV, 1924
CHENEVEAU René
Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém. IPAAM, t. XI, 1968
COURTIN Jean
Les dolmens à couloir de Provence Orientale, L'anthropologie, t. 66, 1962
COURTIN Jean
Le JNéolithique de la Provence, Mémoires de la SPF, t. 11, 1975
GOURDON Michel
Le Néolithique et l'Age du bronze dans les Alpes-Maritimes, mém. de maîtrise d'histoire, université de Nice, 1975
GASSIN Bernard
Atlas Préhistorique du Midi Méditerranéen, feuille de Cannes, 1986
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Tumulus 1 à 7 de Canaux
Découverts en 1885 par Casimir Bottin, il s'agit de 7 petits tertres de 7 à 12 m de circonférence, alignés d'est en ouest. Ces différentes structures ont été bouleversées à des périodes antérieures. Une fouille de révision a été réalisée par G. Sauzade.
Il se situent sur la commune d'Andon, par l'unique route d'accès au village de Canaux, il faut poursuivre 2 km après le village, la nécropole tumulaire se trouve en contrebas de la route sur la gauche, derrière les champs cultivés sur un terrain karstifié. Elle s'organise d'est en ouest.
Tumulus N° 1
Bottin nous livre ses observations : "Cette sépulture est située au commencement de la colline du côté de l'est ; elle présente un petit tertre formant tumulus de 8 mètres environ de circonférence, toutes les pierres devant former la sépulture avaient disparu : cependant, malgré son désordre intérieur, nous avons reconnu que cette tombre ne devait contenir qu'un seul squelette de structure ordinaire, devant être orienté de l'ouest à l'est , accompagné seulement de quelques vases en terre fabriqués avec une pâte noire, fine, crue, assez homogène, dépourvus de toute sorte d'ornement et était dépourvue aussi de toute espèce d'arme"
Tumulus N° 2
Il se présente sous la forme d'un "tertre de 10 à 12 m de circonférence, sa perspective extérieure, les grosses pierres renversées qui gisaient sur le sol, que les bergers avaient disposées pour donner du sel au bétail, tout enfin indiquait la présence d'une sépulture importante; et l'on verra par le résultat de nos fouilles que nous n'avons pas été trop trompés dans notre attente. Toute les pierres devant former la sépultue avaient disparu, sauf une ordinaire restée sur place du côté de l'ouest et qui devait être suivie d'une série d'autres, disposées en cercle ou en carré pour former la tombe."
J. Courtin interprète la sépulture en terme de tholos possible. L’incertitude du fouilleur et la présence de grosses pierres plates renversées pourraient indiquer qu’il s’agissait à l'origine d’un dolmen.
Il recelait selon Bottin, les restes de 20 à 25 individus. Des crânes y ont été retrouvés, accompagnés de parures : plaques d'os, perles en virgule ou en griffe, perles discoïdes en test de coquilles marines, spath, calcaire, jais et stéatite, une canine de sanglier (Sus scrofa), un bouton conique en os à perforation en V, 2 rondelles hemisphériques en os et 3 objets de bronze (une armature de flèche en forme de feuille de laurier, l'extrémité d'un poignard et un très petit anneau). A ces objets s'ajoutent des restes fauniques et des dents de carnassiers. Une partie du contenu archéologique de cette hinumation a été vidé pour faire place à de nouvelles inhumations. En effet, un poignard en silex de 15 cm de long et une longue armature de flèche pédonculée, accompagnés de perles en stéatite et des fragments d'ossements humains ont été trouvés dans le tumulus aux abords immédiats de la chambre. (cf doc 2 ci-dessous)
Doc 1 : matériel récolté par G. Sauzade, tumulus N°2 - De gauche à droite, alène en cuivre, pendeloques en crochet ou griffes en os, perles en calcaire, os ou test.
Ces alênes s’associent à tous les styles de céramique décorée. Les alênes losangiques doivent, en revanche, être rattachées au Bronze ancien et sont présentes sur plusieurs sites à céramique à décor incisé et barbelé. Des variantes morphologiques des alênes sont présentes avec des alênes rondes – carrées, rares. (Lemercier 2002)
Doc 2 : matériel récolté par G. Sauzade, tumulus N°2 - Poignard en silex, armature de projectile pédonculée, perles en stéatite.
Tumulus N° 3
A 100 m de précédent. Cette sépulture "présente un petit tertre assez bombé, avec quelques pierres disposées au dessus provenant sans doute de la destruction de la sépulture ; une de celles qui devait former le cercle de la tombe se trouve encore placée du côté de l'ouest dans sa disposition primitive. Nous avons constaté que cette tombe, malgré son désordre intérieur, ne renfermait les restes que d'une jeune personne devant être orientée de l'ouest à l'est ; les ornements que nous avons recueillis, quoique peu nombreux, sont assez précieux et marquent un manque d'attention de la part des profanateurs ; ces ornements se composent de deux petits bracelets ouverts tige quadrangulaire de 0,048 m destinés à un bras très grêle.
Une bague à fil metallique à triple enroulement, diamètre intérieur des plus grêle, le bout de notre petit doigt entre à peine.
Un anneau fermé, épaisseur 0,003 m, diamètre intérieur 0,015 m qui a pu servir de bague. Ces quatre objets représentent, à ne pas en douter, la parure d'une jeune personne de 15 ou 16 ans au plus, le tout accompagné de quelques tessons de poteries. Ces vases étaient fabriqués d'une pâte très noire, fine et assez homogène. une grande dalle de 1,50 m de long sur 1,50 m de large, qui gît renversée du côté de l'ouest, indique qu'elle devait être disposée sur la sépulture en guise de table."
Tumulus N° 4
Situé à 10 m du précédent, ce tertre renfermait tout au plus trois squelettes en très mauvais état. Outre de la poterie analogue aux précédentes, une aiguille courbe à chas losangique en bronze a été également découverte. Ce type de mobilier a été identifié dans des ensembles datables du Hallstat A en Haute-Bavière (H Muller-Karpe)
Tumulus N°5
A 10 m du précédent. "les premières fouilles ayant été entreprises à notre insu, nous ne nous y sommes arrêtés un moment que pour la forme, et parce qu'elle fait partie de la série de nos découvertes, le tertre devant former le le tumulus de cette sépulture avait disparu et il ne restait qu'un petit exhaussement gazonné comme une prairie, au milieu de laquelle apparaissait, à fleur du sol, la sépulture formée par dix pierres ordinaires, disposées sur un carré de 1,20 m de long sur 1,50 m de large, une grande dalle semblable à celle de la sépulture précédente gît à côté et elle devait servir à recouvrir la tombe ; nous ignorons si on a trouvé quelques objets d'ornement, pour ce qui nous concerne nous avons rencontré deux petites perles d'ornement semblables à celles recueillies dans la tombe N°2. Et nous sommes d'avis que cette sépulture ne devait contenir que deux outrois squelettes."
Tumulus N°6
A 100 m du précédent, ce tertre de 10 m de circonférence a livré les restes de 2 adultes et d'un enfant, orientés ouest-est. Le mobilier se composait de perles blanches tirées de polypiers marins, d'une alène et d'une épingle à cheveux à tête ovoïde pointue percée en bronze. Ce type de mobilier est datable du Bronze moyen (G. Bailloud)
Tumulus N°7
A 150 m plus à l'ouest. "Elle présente un joli tertre en forme de tumulus assez relevé, formé d'une quantité de pierrailles, remplie de buis, d'un aspect très abrupt et d'une forme très régulière... Il y avait lieu d'espérer ici la présence d'une tombe non profanée. Cependant, nous avons été trompés dans notre attente ; cette sépulture a été trouvée dépourvue de tout objet d'ornement et ne renfermant que les restes d'un fort squelette paraissant d'une structure au dessus de la moyenne, qui devait être orienté de l'est vers l'ouest. Quelques restes de vases, d'une pâte très noire comme celle des précédents étaient les seuls vestiges d'ornement que nous y avons rencontrés, néanmoins, nous devons nous arrêter sur la particularité d'une anse semblable à la queue d'une cuillère. Cette anse se sépare à quatre centimètres, sur lequel probablement s'appuyait le fond d'une espèce de coupe qui devait servir à boire. Une anse à peu près analogue avit été trouvée par nous, au tumulus N°11, situé au quartier des Mauvans; cette sépulture contenait aussi quelques débris d'os brûlés."
Ces tumulus ont été réutilisés au bronze moyen/final et partiellement vidés à cette occasion comme le prouve le mobilier d'horizon Chalcolithique découvert à la surface des tumulus.
A noter dans la proche périphérie, la "grotte Bottin ou du Cafard" ayant livré des restes humains et de la céramique de l'age du bronze, des charbons de bois et de restes fauniques. "On y pénètre par un étroit passage actuellement obstrué de grosses pierres... Les quelques fouilles pratiquées dans un coin de la grande salle...nous ont permis de constater qu'elle avait été habitée. C'est la présence de foyers, de pierres calcinées, de charbon, de cendres, de fragments de poterie très grossière et seulement cuite au soleil, ainsi que quelques os de bêtes brisés ; qui a établi sa destination primitive". (Bottin 1897)
La grotte Bottin ou du Cafard, 2010.
A proximité également, se trouve la "grotte des Poteries", en contrebas du village de Canaux, fouillée en partie par G. Vindry dans les années 70 et qui a révélé de nombreuses inhumations et du mobilier s'échelonnant du Chalcolithique au Bronze.
La grotte des Poteries en 2001.
Bibliographie
BOTTIN C. - Tumuli des Canneaux ou d’Andon près de Saint-Vallier-de-Thiey, Bulletin de l’Académie du Var, 1897.
GOBY P. - Coup d’oeil d’ensemble sur le préhistorique de l’arrondissement de Grasse, et notamment sur ses dolmens, tumulus et sépultures, Congrès Préhistorique de France, Vannes, 1906, p. 382-410.
COTTE V. - Documents sur la préhistoire de Provence, Aix-en-Provence : Editions A. Dragon, 4 volumes, 1924.
COURTIN J. - Le Néolithique de la Provence, Paris : Klincksieck, 1974, 355 p. (Mémoire de la Société Préhistorique Française, 11). 1974
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- Écrit par : Laurent Del Fabbro
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Ce site présente un intérêt tout particulier : il nous offre deux monuments mégalithiques, espacés de 50 mètres seulement, disposant chacun d'une architecture spécifique. Le premier est un dolmen "classique" à chambre et couloir, ceinturé d'un tumulus ; le second est une tombe en blocs sous tumulus, monument typique qui s'inscrit dans une zone très restreinte correspondant aux territoires des communes de Saint-Cézaire et de Saint-Vallier dans les Alpes-Maritimes.
Description du dolmen
La chambre, rectangulaire, est formée de 5 grandes dalles. Les dalles nord et sud sont encadrées par des murets. Le couloir s'ouvre à l'ouest et est composé de deux grandes dalles et murets. Le tumulus rond mesure 10 mètres de diamètre.
Les fouilles anciennes et le matériel découvert lors des fouilles
Le mégalithe a été fouillé par C. BOTTIN, par A. GUEBHARD en 1892, peut-être par P.GOBY en 1905, et par J. COURTIN en 1960
Le dolmen avant notre intervention
Les fouilles anciennes ont livré une "ascia" rectangulaire (cf. figure), à sommet arrondi, très arquée à surface brune lissée et une autre anse "ad ascia" en trapèze rectiligne (cf. figure). Ces deux éléments sont datables du Bronze moyen (-1500 / -1200). Un poinçon plat en forme de losange a également été mis au jour, il s'agit en fait d'une alêne losangique.Les fouilles récentes ont permis de découvrir dans le couloir deux perles olivaires en roche verte, une pointe de flèche épaisse et allongée, biface, à bords denticulés et une alêne en cuivre ou bronze. Ce mobilier évoque le Chalcolithique (-2600 / -1800). Les restes humains comprenaient une cinquantaine de dents selon Guébhard.
Le dolmen après nos travaux |
Datation : B. GASSIN (CRA/CNRS) pense que ce dolmen a été érigé au Chalcolithique et qu'il a pu être réutilisé au Bronze ancien et au Bronze moyen, peut-être même au début du Bronze final.
Vues du dolmen et de la tombe en blocs des Mauvans Sud en 2023 :
Le dolmen et le tumulus des Mauvans Sud à Saint-Cézaire sur Siagne (06780)
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- Écrit par : Brieuc Fertard
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Vérification de la localisation du tumulus de la Sarrée (06620 Le Bar-sur-Loup)
Voici le déroulé d’une petite enquête destinée, non pas à découvrir quelque chose, mais à confirmer l’emplacement d’un tumulus, celui de la Sarrée sur la commune de Bar-sur-Loup.
Lire la suite : Le Tumulus de la Sarrée (06620 Le-Bar-sur-Loup)
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- Écrit par : Laurent Del Fabbro
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Découvert par C. BOTTIN en 1872, le monument a été fouillé par E. RIVIERE et C. BOTTIN en 1873, peut-être par P. GOBY vers 1900, par G. SAUZADE en 1970, appelé également "Tumulus de Castel Abram" fouillé par Olivier en 1875.
Rivière le dénomme "dolmen de Deffends", Castanier "dolmen du Deffens III", on trouve également un "tumulus de Défent" ce qui a semé le trouble dans les inventaires et a conduit certains auteurs à en comptabiliser plusieurs au même endroit.
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- Le dolmen des Puades (Saint-Cézaire-sur -Siagne)
- Pseudo-Dolmen du Deffends 1 ou Pierre Tabulaire de Caïsso Brunado (Saint-Vallier-de-Thiey)