Tenter de retrouver l’origine des églises et chapelles rurales d’un département peut sembler présomptueux. L’étendue du territoire, la complexité de sources aléatoires, un long temps où émergent peu de renseignements et surtout des silences de plusieurs siècles, ne favorisent pas un tel projet. Si le deuxième millénaire est mieux documenté que le précédent, il présente également des zones d’ombre où rien ne filtre. Aussi il fallait mettre en œuvre toutes les données disponibles, les coordonner, les comparer, afin de tenter une approche peut-être envisageable.
Cette deuxième partie propose un classement chronologique des édifices étudiés dans les notices communales. Sont présentés succinctement les éléments d’appréciation qui ont permis cette approche. La date de la première mention, la situation géographique de l’édifice, le contexte archéologique et le titulaire sont les données essentielles. Bien souvent les preuves formelles manquent et nous reconnaissons la fragilité de nos propositions. Ce n’est pas, par exemple, parce qu’un édifice est construit sur un site antique que sa fondation remonte automatiquement à la même période. Il a pu être construit bien après. On est plus assuré quand il existe des tombes ou des témoins plus probants.
Quelques prises de vue réalisées en drone qui ont été utilisées dans le cadre d'une présentation pour un projet d'itinéraire roman dans les Alpes-Maritimes. L'occasion de voir sous un autre angle ces vestiges dans leur écrin naturel.